Sortie au Palais de la découverte

par M. Bonnin, Mme CHEMBLETTE

Au Palais de la Découverte...

Suite à la sortie au Palais de la Découverte organisée l’année dernière, nous avons décidé de réitérer l’expérience en modifiant néanmoins le programme. Le musée propose en effet de nombreux ateliers thématiques et des expositions temporaires : nous pouvons ainsi donner des lignes directrices différentes en fonction de l’offre proposée, du profil des élèves mais aussi de nos envies personnelles.
L’idée est de donner une image des sciences proche des réalités quotidiennes du monde qui nous entoure : en présentant en premier lieu des applications concrètes mais aussi les métiers d’avenir qu’elles génèrent dans un univers toujours en changement. Et ceci justement grâce aux sciences.
Nous avons donc proposé à tous les élèves l’Atelier Robotique, la découverte du Planétarium et deux expositions : Illusions d’optique et Poison, avec la présentation de plus de vingt-cinq espèces animales.
Les uns ont assisté ensuite à l’atelier sur les Nombres Premiers, les autres à celui sur la Chimie Lumineuse. Ainsi les différentes disciplines ont été abordées : Mathématiques, Sciences Physiques, Sciences de la Vie et de la Terre.

Le Palais de la Découverte

Mais avant de décrire cette journée plus que bien remplie, qu’est-ce que le Palais de la Découverte ?
Il est situé dans l’aile ouest du Grand Palais, immense édifice construit en seulement trois ans pour l’Exposition Universelle de 1900.
A l’occasion de l’Exposition Internationale de 1937 « Arts et Techniques de la vie moderne  », un nouveau bâtiment a été créé à l’initiative du physicien Jean Perrin : le Palais de la Découverte qui sera un lieu de sciences interactif. Son but : « rendre manifeste la part déterminante que la science a prise dans la création de notre civilisation et faire comprendre que nous ne pouvons espérer rien de vraiment nouveau, rien qui change la destinée, que par la recherche et la découverte.  »
Devant le succès remporté, il a été décidé de faire de cette annexe un lieu permanent : ainsi naissait un nouveau musée national qui a fêté en 2017 ses quatre-vingt ans.
Pour davantage d’informations, rendez-vous sur ce lien permet d’avoir de plus amples informations sur l’origine et l’histoire du Palais. http://www.palais-decouverte.fr/fileadmin/_migrated/content_uploads/histoire_Palais_06.pdf


L’atelier robotique

Qu’est-ce qu’un robot ?
D’abord, avant d’évoquer l’histoire et l’évolution du robot qui date d’un peu moins d’un siècle, retour sur l’origine inattendue du mot : il provient du tchèque « robota  » signifiant « travail, besogne, corvée ». Il a été créé pour la pièce de théâtre de l’auteur Karel ÄŒapek : R. U. R. (Rossum’s Universal Robots) en 1920.
Sa fonction ? Assister l’homme en prenant en charge des tâches diverses.
Les premiers robots étaient régis par un principe de fonctionnement très simple : ils s’actionnaient en présence d’une source lumineuse. Le but : protéger les intérieurs, voire même aboyer en détectant la présence d’éventuels cambrioleurs ! Les élèves ont pu ainsi découvrir un des premiers prototypes, actionné par une lampe torche manipulée par le démonstrateur.
Un premier robot ayant une forme humaine a été créé par les Britanniques en 1928 : « Eric  ». https://www.youtube.com/watch?v=lLmohGA19Ek
L’armée et l’industrie ont ensuite largement participé au financement de la robotique afin de perfectionner les modèles : tout a ensuite très vite évolué avec le développement de l’informatique et des nouvelles technologies à partir des années 70.
Mais quel principe assure leur fonctionnement ?
C’est l’algorithmique  : les élèves la découvrent et l’étudient en Technologie et en Mathématiques avec le logiciel Scratch depuis l’école primaire.
Le Larousse en donne une définition simple : c’est « l’ensemble des règles opératoires dont l’application permet de résoudre un problème énoncé au moyen d’un nombre fini d’opérations  ».
Une présentation a été faite de l’algorithme de Dijkstra qui permet de solutionner le problème du plus court chemin : il est notamment utilisé dans les GPS.
Une démonstration a été ensuite effectuée avec le robot éducatif Thymio afin de mettre en évidence le premier problème auxquels sont confrontés les concepteurs : comment se déplacer et interagir dans un espace ?
https://www.thymio.org/fr:thymio
Les élèves ont pu ainsi découvrir que des situations très simples (deux puis trois robots doivent se déplacer dans une zone de jeux sans se percuter) se heurtent à des difficultés pratiques variées parfois très complexes. Programmer, modéliser, tester : mettre en exécution nécessite une approche pluridisciplinaire et une contribution active telle que la démarche d’investigation ou la démarche de projet.
Avec les progrès de l’intelligence artificielle, les ingénieurs français de SoftBank Robotics ont mis au point NAO, le robot humanoïde programmable le plus avancé au monde !
https://www.softbankrobotics.com/emea/fr/nao
Ainsi, les élèves ont pu s’adresser pour la première fois à un robot et communiquer avec lui.
La séance s’est terminée en évoquant le bio mimétisme, les robots « sauteurs  », les robots mous, les robots en essaim...
Chacun a pu ensuite découvrir les 300 m2 de la nouvelle salle Informatique et Sciences du Numérique et ses éléments interactifs autour des thèmes suivants : le big data, l’apprentissage automatique (liée à l’intelligence artificielle), les réseaux, les produits finis de haute technologie qui sont en train ou vont rentrer dans nos vies...

http://www.palais-decouverte.fr/fr/au-programme/expositions-permanentes/toutes-les-salles/informatique-et-sciences-du-numerique/visite-libre/

Le Planétarium

Un voyage immobile avec la découverte de la voûte céleste et du mouvement des planètes plongées dans une la nuée d’étoiles fixes et de constellations.

EXPOSITIONS TEMPORAIRES

 Poison

À travers 25 magnifiques terrariums et paludariums, les élèves ont pu observer des espèces vivantes de reptiles, d’amphibiens et d’arthropodes venimeux et vénéneux : crotale diamantin de l’ouest, cobra du cap, vipère du Gabon, la vipère heurtante, vipère cornue, Philodryas baroni, mocassin à tête cuivrée, mamba noir, dendrobate bleu, mygales et veuve noire...

 Illusions

Une quarantaine de mises en situation interactives jalonnent le parcours de cette exposition.
Comment le cerveau traite l’information perçue ?
L’exposition présente quatre catégories d’illusions et le mécanisme d’analyse cérébrale à l’œuvre :
 le cerveau sensible : les illusions de changement ou de contraste,
 Le cerveau interprète : les illusions qui dépendent des pré requis du cerveau,
 le cerveau sélectif : les illusions ambigües,
 le cerveau expert : les illusions par rapport aux visages ou au mouvement.

https://www.sciencesetavenir.fr/decouvrir/expositions/exposition-illusions-au-palais-de-la-decouverte_129237


L’atelier chimie lumineuse

Qu’est-ce que la chimie lumineuse ou chimiluminescence ? C’est une discipline qui étudie les phénomènes lumineux produits par les corps froids (jusqu’à une température de 750°) : au-delà , on parle de chimie incandescente.

Un premier exemple que l’on peut trouver dans la nature : la luciole, dont la femelle produit elle-même de la lumière via son abdomen. C’est la bioluminescence.

Quels sont les autres phénomènes liés à la chimie lumineuse  ?

- Une réaction chimique que les amateurs de séries policières connaissent bien : le luminol, mis en présence d’eau oxygénée et de ferrocyanure de potassium émet de la lumière. Ce liquide est utilisé lors des enquêtes afin de mettre en évidence les traces de sang sur les scènes de crime. Ainsi, même si elles ont été soigneusement nettoyées, les atomes de fer contenus dans les globules rouges peuvent être mises en évidence par cette substance qui réagit... en produisant de la lumière !

 La fluorescence, la phosphorescence, deux phénomènes souvent confondus.
Quelle est la différence ? En éclairant certains corps avec des rayons Ultra-Violets, ils émettent de la lumière. C’est la fluorescence, que les élèves connaissent bien à travers les fameux feutres et marqueurs de marque Stabilo boss. Dans ce cas, en l’absence de rayons UV, la luminosité disparaît. Si au contraire le corps continue d’émettre de la lumière, on parle alors de phosphorescence.

Les implications dans la vie courante : marquage des passeports et des billets de banque (afin d’éviter les falsifications), lessive, stylos, bâtons lumineux, feux d’artifice...

Et ci-dessous quelques photos de la sortie :